Le Premier Congrès
syndical mondial était précédé
d'une Conférence syndicale mondiale réunie
à Londres du 6 au 17 février 1945 qui s'est
chargée d'une grande partie des travaux
préparatoires. La Conférence de Londres avait
réuni 2047 délégués de 53
organisations nationales et internationales
représentant 60 millions de travailleurs du monde
entier. La Conférence a été
présidée par les représentants du TUC
britannique, du Congrès des organisations
professionnelles (C.I.O.) des États-Unis et du
Conseil central des syndicats d'URSS. Ils étaient
assistés de trois vice-présidents : de la
C.G.T.
de France, de la
Fédération chinoise du travail et de la
Confédération des travailleurs
d'Amérique latine. Walter Citrine, Secrétaire
général du TUC britannique, était
Secrétaire général de la
Conférence. La constitution de la
F.S.M. avait suivi de près la Conférence de
San Francisco qui était à l'origine de la
création de l'Organisation des nations unies (ONU).
La Charte des Nations unies adoptée à San
Francisco le 26 juin déclare : "Nous peuples des
Nations unies, résolus à préserver les
générations futures du fléau de la
guerre qui deux fois en l'espace d'une vie humaine a
infligé à l'humanité d'indicibles
souffrances ; à proclamer à nouveau notre foi
dans les droits fondamentaux de l'homme, dans la
dignité et la valeur de la personne humaine, dans
l'égalité de droits des hommes et des femmes,
ainsi que des nations petites et grandes ; à
respecter les conditions nécessaires au maintien de
la justice et du respect des obligations nées des
traités et autres sources du droit international ;
à favoriser le progrès social et instaurer de
meilleures conditions de vie dans une liberté plus
grande ; et à ces fins à pratiquer la
tolérance, à vivre en paix l'un avec l'autre
dans un esprit de bon voisinage ; à unir nos forces
pour maintenir la paix et la sécurité
internationales ; à accepter les principes et
instituer des méthodes garantissant qu'il ne sera pas
fait usage de la force des armes, sauf dans
l'intérêt commun ; à recourir aux
institutions internationales pour favoriser le
progrès économique et social de tous les
peuples ; avons décidé d'associer nos efforts
pour réaliser ces desseins." Le Premier Congrès
syndical mondial n'avait d'autre but fondamental que
d'atteindre les objectifs précités de la
Charte des Nations Unies. La Charte des Nations unies
parlait au nom de "Nous peuples des Nations unies".
Le Congrès de la F.S.M., de Paris, parlait au nom des
travailleurs du monde entier organisés au sein de
syndicats qui aspiraient à un monde
libéré de toute guerre et de toute injustice
sociale. La constitution de la
F.S.M. était donc considérée comme le
signe précurseur d'une ère nouvelle qu'ouvrait
la défaite du fascisme par l'alliance anti-fasciste
des États. Les travailleurs et les forces
démocratiques voyaient en cette victoire un avenir
nouveau pour le monde débarrassé de
l'impérialisme et du colonialisme et ou la
liberté, la paix, la démocratie et la
prospérité progresseraient pour le bien de
toute l'humanité. Les travailleurs et les
syndicats se rendaient compte que les seules
déclarations des gouvernements ne suffisaient pas.
Dans la coalition anti-hitlérienne et aux Nations
unies mêmes se trouvaient des gouvernements et des
États qui avaient fait l'éloge d'Hitler et qui
même après la victoire sur le fascisme
essayaient de réprimer les mouvements de
libération dans les pays qu'ils maintenaient sous le
joug colonial. Le besoin s'est fait sentir d'édifier
l'unité des travailleurs et des nations
opprimés du monde entier pour atteindre les objectifs
de l'humanité,ancrés dans les
Déclarations. L'unité des
gouvernements à elle seule, sous forme des Nations
unies, était insuffisante. Il fallait de nouvelles
organisations de masse, de la classe ouvrière en
particulier. Par conséquent, l'unité syndicale
s'imposait à l'échelle
mondiale. Ces préoccupations
se reflètent clairement dans le Manifeste de la
Conférence de Londres : 2/
BUTS ET
OBJECTIFS FONDAMENTAUX DU CONGRES CONSTITUTIF Les Statuts de la F.S.M.
adoptés en 1945 plaçaient au nombre des buts
de la F.S.M. celui de "combattre la guerre et les causes
de la guerre et de travailler en vue d'une paix stable et
durable." La Première
Résolution du Congrès de Paris déclare
que "la lutte pour l'extirpation rapide et totale des
racines du fascisme constitue l'une des tâches
essentielles de la F.S.M. et des mouvements syndicaux de
tous les pays. Nous reconnaissons que la forces de la
réaction s'opposent à la destruction
complète des potentiels de guerre allemand et
japonais et à l'extirpation du fascisme. Le monde du
travail doit prendre les mesures nécessaires pour
garantir l'échec de ces forces... "... Le Congrès
déclare que le monde du travail doit veiller à
ce que ces décisions (celles de Potsdam) soient
appliquées sans hésitation ni
faiblesses." La seconde
résolution adoptée par le Premier
Congrès syndical mondial a ébauché les
principes d'une charte fondamentale des droits des syndicats
et leurs revendications immédiates. Le Congrès
de Paris, dans sa deuxième résolution, reprit
avec force les revendications essentielles des travailleurs
: La résolution sur
le droit des peuples à l'autodétermination
avance clairement le mot d'ordre de l'indépendance
nationale : "La victoire
remportée sur les puissances fascistes était
fondée à la fois sur la puissance militaire
des Nations unies et sur la lutte active menée par
les peuples afin d'assurer la jouissance de leurs
libertés fondamentales, le droit de disposer
d'eux-mêmes et leur indépendance
nationale. "Ce serait vraiment
une victoire incomplète si l'on déniait
maintenant aux peuples des colonies et territoires de toutes
les nations la pleine jouissance de leur droit
héréditaire à disposer
d'eux-mêmes et à l'indépendance
nationale." Le Congrès a
complété cette revendication pour
l'indépendance politique par un appel à
l'indépendance économique en plus. Le
Congrès de Paris a décidé
: Le Congrès
constitutif de la F.S.M. a entendu des arguments
convaincants en faveur de la coopération syndicale
internationale et de l'unité
syndicale. Sydney Hillman,
délégué de la C.I.O. des
États-Unis a dit : "l'histoire, ce maître
impitoyable, nous a enseigné, au cours de la tragique
et sanglante décade, cette précieuse
leçon que l'unité de toutes les forces
démocratiques du monde est la condition essentielle
de la paix et du progrès.... Le mouvement
international du travail n'a représenté (avant
1939) qu'un élément faible, incapable d'agir
dans la lutte antifasciste, parce qu'il lui manquait
l'unité, seule source de notre
force." Le
délégué du CCSS (Comité central
des syndicats soviétiques), V. Kuznetsov, appuyant
les propositions d'Hillman, déclarait : " les
membres des syndicats soviétiques demandent
unanimement l'unité syndicale mondiale et soulignent
le fait que l'établissement de contacts personnels
entre travailleurs des pays démocratiques constitue
un sérieux pas en avant pour la réalisation de
cette unité." Mais il y a eu
d'âpres controverses et de fortes différences
au Congrès au sujet de plusieurs questions. Par
exemple, sur la question de l'indépendance nationale
pour les pays coloniaux les attitudes
différaient. Lorsque Shripead Amrit
Dange (Inde) a salué les perspectives ouvertes par la
création de la F.S.M. en ces termes
.:
"Pour notre classe ouvrière, le premier et le plus
simple des besoins est l'indépendance nationale ; et
c'est pour cela que notre peuple s'unit au mouvement
syndical international", Walter Citrine du TUC
britannique a cru devoir répliquer qu'il ne pensait
pas que la F.S.M. était l'agent désigné
pour cela. "Si nous nous laissons jamais égarer
dans les dédales de la politique.... notre
Internationale périra." Quand la Commission du
règlement a proposé une résolution
condamnant le colonialisme au Vietnam et en
Indonésie, Kupers le délégué des
syndicats néerlandais a pris la parole en vue de
réfuter la justification de la lutte du peuple
indonésien pour l'indépendance. Cependant, l'esprit qui
régnait à l'époque était tel que
l'unité a prévalu et que tous les documents du
Congrès ont été adoptés. Le
Congrès a été un
événement marquant dans l'histoire du
mouvement syndical. Le Congrès a
élu Ealter Citrine (TUC britannique) Président
et Louis
Saillant (C.G.T. France)
Secrétaire général, le siège de
l'organisation était à Paris. 3)
ACQUIS DU
MOUVEMENT UNITAIRE Les quatre
premières années de la F.S.M. - 1945-1949 -
ont montré le grand potentiel d'un mouvement syndical
mondial unitaire. Malgré l'opposition initiale de
certains bureaucrates, la F.S.M. a obtenu le statut
consultatif au Conseil économique et social des
Nations unies. La F.S.M. a pris des initiatives pour
l'adoption des conventions de l'O.I.T. relatives au droit
d'association et de négociations collectives. Les
luttes des travailleurs pour l'octroi de leurs droits et
revendications étaient puissamment
soutenues. La F.S.M. a
organisé une campagne de solidarité intense en
soutien des forces antifascistes d'Espagne et de
Grèce et elle a réussi à convaincre les
Nations unies de recommander aux Etats-membres de rappeler
leurs ambassadeurs de Madrid. La défense des droits
syndicaux se trouvait au cur des actes de
solidarité avec les travailleurs victimes de la
répression, y compris les travailleurs des
territoires coloniaux. A deux occasions, en juillet 1946 et
en février 1947, des missions spéciales ont
été envoyées en Iran quand des
syndicalistes ont été arrêtés et
les libertés démocratiques supprimées.
En mars 1947, une mission analogue a été
dépêchée en Afrique du Sud après
la répression brutale de la grève des
mineurs. Mais à mesure que
s'intensifiait la montée démocratique des
peuples affirmant leur droit d'association et d'action
unitaire pour leurs revendications économiques et
sociales, ils se heurtaient à une résistance
acharnée de la part des forces impérialistes
et réactionnaires. Dans
l'après-guerre, la montée démocratique
véritable et la victoire des mouvements de
libération nationale dans les colonies ont
été marquées par le rôle actif
des travailleurs et des syndicats dans ces grandes luttes
pour le progrès humain. La F.S.M. et ses
affiliés ont activement soutenu les mouvements de
libération nationale ainsi que les luttes contre les
dictatures militaires et fascistes. L'accroissement du nombre
des membres et l'influence des mouvements syndicaux dans le
monde entier ont été remarquables au cours de
cette période. Le mouvement syndical mondial a
apporté une aide active à l'organisation du
processus dans les pays qui venaient d'accéder
à l'indépendance. 4)
APPARITION
DE LA GUERRE FROIDE - ÉCHECS ET
SCISSIONS Vers la fin des
années 40, la situation internationale s'est
aggravée au moment de la guerre froide et par ses
séquelles : réarmement, course aux armements
et politique de confrontation. Les centrales syndicales
nationales unitaires ont été divisées
par les avocats de la guerre froide, et l'unité
syndicale a été gravement
affaiblie. L'alliance antifasciste
des États s'est désagrégée,
remplacée sous peu par la confrontation armée
entre deux blocs militaires puissants. Les Nations unies et
toutes les organisations internationales ont
été sérieusement affectées par
la politique de confrontation. Au sein de la F.S.M.,
suivant les positions adoptées par les
différentes centrales syndicales nationales, des
divergences politiques aiguës sont apparues à
propos de questions importantes. Il s'agissait du rôle
des Secrétariats professionnels internationaux,
l'attitude envers le plan Marshall, etc. Analysant les
développements de cette période,
Louis
Saillant, alors
Secrétaire général de la F.S.M., a
écrit : "Il ne faut pas qu'une centrale syndicale
nationale veuille exercer son hégémonie sur
l'organisme syndical international unitaire comme voulurent
le faire les syndicats américains à propos du
Plan Marshall. Nous avions proposé à
l'époque - puisque nous avions des opinions
divergentes - qu'on prenne simplement acte de l'existence du
Plan Marshall et qu'on ne mette pas la F.S.M. dans
l'obligation de prendre une décision favorable ou
défavorable. On a voulu imposer, malgré tout,
la décision, bien qu'il y eut une majorité
contre dans la F.S.M.. Nous n'avons pas revendiqué
l'usage de cette majorité. Mais certains cherchaient
à nous pousser à faire usage d'un vote
majoritaire pour provoquer un état de
rupture." Cette scission est venue
sous forme de lettre du TUC britannique, lue par son
Président Arthur Deakin, à la session du
Bureau exécutif de la F.S.M. à Paris, le 19
janvier 1949, exigeant "la suspension pour un an des
activités de la F.S.M.". Il a
déclaré que si cette proposition
n'était pas retenue, le TUC britannique se
désaffilierait de la F.S.M.. James B.Carey des
États-Unis a été plus direct, il n'a
pas mâché ses mots : "il est inutile de
prétendre que la F.S.M. est autre chose qu'un
cadavre, ensevelissons-le." La motion a
été rejetée car la proposition
n'entrait pas dans la compétence du Bureau
exécutif. La question a été soumise au
Comité exécutif, puis au Congrès.
Ensuite, Arthur Deakin, James B.Carey et E.Kupers (Pays-Bas)
ont quitté la session. Peu après,
plusieurs organisations se sont retirées de la
F.S.M.. La scission devenait formelle. En décembre
1949, ceux qui étaient partis se sont réunis
à Londres pour former la Confédération
internationale des syndicats libres (CISL). Il apparaît
clairement que les organisations qui à présent
constituent la F.S.M. n'avaient jamais eu l'intention de
diviser le mouvement syndical. Elles ont toujours
cherché à promouvoir l'unité des
travailleurs du monde entier. La F.S.M. a tenu son
deuxième Congrès syndical mondial, comme
prévu, à Milan, du 29 juin au 9 juillet 1949.
Des délégations de 61 pays assistaient au
Congrès représentant quelques 71 millions de
membres. Le Congrès à rejeté la
proposition du TUC britannique d'arrêter toute
activité. Le Congrès a adopté une
lettre ouverte adressée aux organisations syndicales
et militants des États-Unis, de Grande-Bretagne et
d'autres pays dont les centrales s'étaient
retirées de la F.S.M., les exhortant à
chercher un moyen d'arriver à un accord sur des buts
communs. Le Deuxième
Congrès syndical mondial a fixé les
priorités : la lutte pour la paix, les droits
démocratiques des peuples et l'unité syndicale
internationale. Des résolutions ont été
adoptées concernant les revendications
économiques et sociales des travailleurs et les
problèmes spéciaux des travailleurs migrants.
Le Congrès a également décidé de
créer des Unions internationales des syndicats (UIS)
pour organiser les activités des différentes
branches professionnelles. Giuseppe Di Vittorio a
été élu Président et
Louis
Saillant
réélu Secrétaire général.
Les vice-présidents étaient V. Kouznetsov
(URSS), A.
Le Leap (France),
V. Lombardo Toledano (Mexique), Lui Caho Chih (Chine), B.
Blokzil (Pays-Bas), F. Zupka (Tchécoslovaquie), S.A.
Dange (Inde), L. Pena (Cuba) et Diallo
(Guinée). Au cours de ces cinq
dernières décennies qui reflètent les
grands changements intervenus dans le monde, la composition
de la F.S.M. a aussi considérablement changé.
Les divisions idéologiques et politiques ainsi que
les changements d'orientation ont aussi influé sur
certaines organisations syndicales. Passant en revue les
développements de la période
écoulée, le Document d'orientation
adopté au 13ème Congrès
syndical mondial établit que "sur le plan
économique et social, la politique des "blocs" a
lourdement hypothéqué l'action, la forme et
l'influence du syndicalisme mondial et plus
particulièrement ses structures internationales. Ces
bouleversements mettent au premier plan la question centrale
du rôle, de la place du mouvement social et du
mouvement syndical." Le Document d'orientation
affirme de même que "les syndicats et leurs
organisations internationales n'ont pas pu, pas su, pas
voulu éviter de prendre position dans cette
confrontation globale. La division du mouvement syndical
international qui s'en est suivi a affaibli son action, son
rôle en faveur de la solidarité internationale,
et entravé les possibilités de prendre des
positions et d'engager des actions concertées quant
aux problèmes des travailleurs. "Au plan international
comme au plan national, dans certains pays, les questions de
l'indépendance, de la finalité de l'action
syndicale en faveur de la défense des revendications,
de la réponse aux besoins des salariés, de
leur aspiration à la démocratie, à la
défense des droits de l'homme et à
l'unité ont été souvent placées
au second plan des pratiques et concepts syndicaux. La
responsabilité de chaque individu et des masses est
déterminante. Les bouleversements qui sont survenus
n'ont fait que renforcer cette exigence que le syndicalisme
se doit de préserver quelles que soient les
circonstances, son indépendance de jugement, de
décision, d'action, en toute démocratie. Ceci
fonde le respect des principes du
syndicalisme." De la sorte, les
principes fondamentaux définis par le Congres
constitutif de la F.S.M. ont été nettement
réitérés. Onze Congrès
syndicaux mondiaux ont été organisés
par la F.S.M. au cours des 46 années
écoulées depuis le Congrès de Milan en
1949. Ces congrès qui tous avaient un
caractère hautement représentatif confirment
la justesse de la décision du Congrès de Milan
de poursuivre les activités de la F.S.M. en tant
qu'organisation qui aspire à l'unité et
à la solidarité internationale des
travailleurs et des syndicats de tous les pays, pour faire
aboutir les buts et objectifs de son Congrès
constitutif de Paris en 1945 et qui recherche des terrains
d'entente pour promouvoir l'unité et des actions
unitaires au sein du mouvement syndical
mondial. Ces congrès sont
devenus de larges plates-formes du mouvement syndical
mondial ou l'on procède à un échange de
vues et ou l'on décide des stratégies et
orientations pour faire progresser les luttes des
travailleurs pour leurs droits dans tous les pays. La
politique de la F.S.M. d'organiser ces congrès comme
autant de forums ouverts, a activement contribué au
développement de la coopération syndicale
internationale. Au
13ème Congrès syndical mondial
(Damas, 1994) ont pris part 418 participants de 160
organisations syndicales nationales, locales,
régionales et internationales, représentant
plus de 300 millions de travailleurs de 84 pays de tous les
continents. Les amendements aux
statuts approuvés par le Congrès de Damas
définissent les buts et objectifs actuels de la
F.S.M. comme suit : I.
DÉFINITION Conformément
à la déclaration adoptée par la
Conférence syndicale mondiale à Londres en
février 1945 et aux résolutions et
décisions de principe prises par le Premier
Congrès syndical mondial à Paris en octobre
1945, la Fédération syndicale mondiale est une
organisation syndicale internationale démocratique de
classe et de lutte de tous les salariés qui soutient
et encourage l'action des syndicats de tous les pays pour
l'obtention des droits et revendications des travailleurs,
pour la défense de leurs intérêts,
contre toutes les formes de discrimination et
d'asservissement, d'exploitation et d'oppression, pour le
développement socio-économique ; elle
développe et coordonne la coopération et la
solidarité. Les organismes syndicales
de tous les pays du monde qui souhaitent s'unir sur la base
du principe de l'indépendance pour la
réalisation des objectifs communs, adhèrent
à la F.S.M. sur une base volontaire et
indépendamment des différences politiques,
philosophiques, religieuses, de race ou de régime
social. La F.S.M. en tant qu'organisation internationale et
indépendamment de la forme des rapports
établis par les organisations membres sur le plan
national, conserve son indépendance à
l'égard des gouvernements, des partis politiques et
des employeurs. En vue d'atteindre ces
objectifs et de défendre efficacement les
intérêts des travailleurs, la F.S.M.
considère comme fondamental le renouveau du mouvement
syndical mondial. Cette conception qui
puise ses racines au plus près des travailleurs et
des actions de solidarité concrètes part des
luttes nationales, régionales, professionnelles et
s'emploie à leur donner tout l'élan et la
coordination nécessaires. Le rôle de la
F.S.M. est celui d'un pôle de coopération, de
concertation, de proposition, d'échanges
véritables d'informations, d'expériences, de
mobilisation des travailleurs pour des objectifs communs et
d'initiatives de solidarité parmi les organisations
adhérentes et, bien entendu, toutes les autres
organisations qui le souhaitent, tout cela au service de la
rénovation et de l'unité du mouvement syndical
international, sur le principe du respect de
l'indépendance. C'est pour cela que la
F.S.M. entend se transformer en une structure
générale souple, légère,
opérationnelle, capable de s'adapter aux besoins des
organisations membres, une structure qui vise en fait son
propre dépassement dans un syndicalisme international
profondément transformé. II.
OBJECTIFS En conséquence, la
F.S.M. déclare que son objectif essentiel est de
contribuer à l'émancipation des travailleurs
au moyen de la lutte : III.
MOYENS Pour faire aboutir ces
objectifs, la F.S.M. prend des initiatives pour contribuer
à mobiliser toutes les forces du mouvement syndical
international. A cette fin, la F.S.M.,
ses affiliés, les structures professionnelles et
régionales : IV.
MÉTHODES DE TRAVAIL Pour atteindre ces
objectifs, la F.S.M. applique les principes et les
méthodes de travail suivants : Les relations sont aussi
basées sur les principes suivants : Les dirigeants de la
F.S.M. doivent être élus par vote direct et
secret. Il est nécessaire
de poursuivre, malgré le vote éventuel, les
consultations au sujet des questions sur lesquelles l'accord
n'a pu être obtenu au sein des organes
concernés ou de l'organe suprême. Dans tous les
cas, les principes démocratiques et unitaires sont
respectés, qui favorisent l'association morale et
statutaire à la vie et aux activités de la
F.S.M., des organisations membres ayant une position ou une
orientation différente des autres. Quand aux relations entre
la F.S.M. et les organisations adhérentes
: Les relations de la
F.S.M. avec les organisations membres de la F.S.M. en
qualité d'associés, ainsi que les droits et
devoirs de celles-ci, sont définis par les
présents Statuts. Les relations de la
F.S.M. avec les organisations non adhérentes se
basent sur une coopération fraternelle et volontaire
pour la recherche constante des objectifs communs et la
planification d'activités communes. Dans cet esprit,
la F.S.M. poursuit des contacts et établit une
collaboration avec les autres organisations syndicales
internationales ainsi qu'avec les organisations syndicales
de type régional ou continental. Un déclin
après la chute de lURSS, un renouveau depuis
2005 Lors du congrès de
Moscou en 1990, les syndicats soviétiques font voter
un changement de statut qui fait disparaître la
référence à la lutte des classes, et la
mise en place de bureaux régionaux. Elle essaye aussi
de se rapprocher de la CISL, mais son déclin semble
inexorable. Elle est abandonnée par les syndicats des
anciens pays sous domination soviétique,
la
CGT se désaffilie en
1995. Aujourd'hui,
on note un certain regain d'intérêt pour la FSM
dans d'autres structures syndicales de la CGT, tant au
niveau fédéral qu'au niveau des syndicats de
site. La Fédération nationale des
industries chimiques CGT a envoyé des
observateurs au XVIe congrès de la FSM à
Athènes en 2011 et s'est affiliée à la
FSM en 2014. Des syndicats de cheminots CGT en région
parisienne (région SNCF de Paris Rive Gauche) ont
entamé des rapprochements avec la FSM en 2013. Parmi
ceux-ci, le syndicat CGT des Cheminots de Versailles (le
plus dynamique de la Fédération CGT des
Cheminots en terme d'adhésion ces dernières
années), a formellement adhéré à
la FSM en 2014.
1/
LE
CONGRÈS
CONSTITUTIF
2/
BUTS
ET OBJECTIFS FONDAMENTAUX DU CONGRÈS
CONSTITUTIF
3/
ACQUIS
DU MOUVEMENT UNITAIRE
4/
APPARITION
DE LA GUERRE FROIDE - ÉCHECS ET
SCISSIONS
5/
LA
F.S.M. AVANT 1990
6/
LA
F.S.M. AUJOURD'HUI
La FSM doit déménager son siège de
Prague à Athènes.
Source
:
wikipedia.org