La
Fédération
démocratique des femmes d'Allemagne (D.F.D.)
organisation
unitaire des femmes, avait vu le jour le 8 mars 1947.
Elle regroupait des femmes originaires de toutes les
couches de la
population
et perpétuait les meilleurs traditions du
mouvement des femmes allemandes. La D.F.D. était
intervenue activement pour que l'égalité de
la femme devienne en R.D.A. une réalité
quotidienne et pour qu'un nombre croissant des femmes
participent à la réalisation des
tâches sociales. Elle s'était fixé
pour objectif d'aider les femmes à épanouir
leur personnalité, de faire respecter le bonheur
de leur famille et de leurs enfants. Comme ces objectifs
ne pouvaient êtres atteints qu'en régime
socialiste, les adhérentes de la D.F.D. militaient
activement pour la construction socialiste. La D.F.D.
était représentée à la
Chambre du peuple par un groupe de 35
députés, ainsi que dans les
représentations populaires, où les membres
intervenaient activement pour que l'on tienne compte des
besoins spécifiques des femmes dans la
législation. Par l'intermédiaire du Front
national, la D.F.D. effectuait un travail intense dans
les quartiers des villes et dans les communes. Elle
cherchait surtout à aider les femmes dans
l'éducation des enfants, dans la tenue du
ménage, dans l'application des règles
d'hygiène et l'organisation des
loisirs.
Les
Académies féminines, créées
en 1967 connaissaient un grand succès. Elles
étaient principalement vouées à
l'épanouissement de la personnalité des
femmes, surtout des ménagères, des femmes
d'artisans, des travailleuses à domicile et des
femmes travaillant à temps partiel. Elles
organisaient à leur intervention des
conférences et des réunions
consacrées aux questions politiques fondamentales
de l'édification socialiste.
La
sauvegarde de la paix était l'un des
impératifs que les femmes et tout
spécialement les mères avaient à
cur. C'était ce qui expliquait que la D.F.D.
soutenait toutes les mesures tendant à la
détente, à la sécurité et
à l'entente des peuples. Depuis 1948, la D.F.D.
était membre de la
Fédération
démocratique internationale des femmes
(F.D.I.F.).
Elle entretenait des relations amicales avec des
organisations de femmes dans le monde entier. Les
adhérentes de la D.F.D. témoignaient leur
solidarité avec toutes les femmes luttant pour la
liberté, l'indépendance nationale, la paix
et la démocratie. La D.F.D. avait salué la
décision prise par l'Assemblée
générale de l'O.N.U. en décembre
1972 de faire de 1975 l'Année internationale des
femmes, elle s'était engagée à
appliquer les résolutions prises à ce sujet
par la F.D.I.F.
L'égalité
de la femme en R.D.A.
*
L'homme
et la femme ont, depuis la proclamation de la R.D.A., les
mêmes droits et le même statut légal
dans tous les domaines de la vie sociale, politique et
privée. Les femmes perçoivent le même
salaire que les hommes à travail égal.
L'égalité en droits de la femme
découle directement de l'humanisme socialiste.
Elle était déjà proclamée
dans la première constitution de la R.D.A. Le
principe a été rapidement traduit dans les
faits et la promotion de la femme reste l'une des grandes
tâches de la société et de
l'État.
Toutes les mesures de promotion
de la femme reposent sur l'idée que celle-ci
épanouit au mieux sa personnalité dans le
travail créateur et prend pleinement conscience de
soi en participant à toutes les sphères de
la vie sociale. Les pouvoirs publics sont tenus par la
loi de coopérer avec les organisations sociales,
pour donner aux femmes la possibilité d'exercer
une plus grande activité politique, sociale et
culturelle, ainsi que celle de se qualifier davantage. Il
existe notamment des classes spéciales dans les
écoles supérieures et techniques
supérieures, conçues de manière
à ce que les femmes puissent facilement suivre des
études. Les cadres de l'État et de
l'économie sont tenus de faire croître la
part des femmes occupant des postes de cadres moyens et
supérieurs. Des commissions féminines ont
été créées auprès des
directions syndicales dans les entreprises, les services
de l'État et les institutions. Elles aident les
femmes à trouver une solution aux problèmes
pouvant se poser dans la vie quotidienne, dans la vie
professionnelle et familiale. Les directions syndicales
établissent avec les responsables des entreprises
des plans de promotion de la femme prévoyant des
mesures précises de soutien.
Le budget de l'action sociale,
orientée vers les femmes et les enfants, est
très élevé. La capacité
d'accueil des établissements de prise en charge -
crèches et jardins d'enfants - progresse
constamment. Parmi les mesures destinées à
alléger la condition de la femme, mentionnons
l'extension des services ménagers, les cantines
scolaires, les cantines dans les entreprises et les
institutions, les équipements ménagers
simplifiant et supprimant une partie des travaux
ménagers. La femme est aussi l'égale de
l'homme dans le mariage et dans la vie familiale. Le
droit de garde est assumé par les deux conjoints.
Les mères célibataires ne sont en butte
à aucune discrimination.
Avec les progrès de la
construction socialiste, les femmes sont de plus en plus
nombreuses à associer la volonté de faire
respecter l'égalité à la
transformation des rapports sociaux.
La promotion des femmes actives
et des familles
Les mères
salariées et les familles
bénéficient d'un encouragement particulier
de la part de I'Etat. Plus de 90%
des
femmes de 16 à 60 ans travaillent. Une attention
particulière est accordée à la
formation professionnelle des femmes ; toutes les
entreprises établissent un plan d'encouragement
des femmes. La main-d'uvre féminine est
prédominante dans le commerce, la santé,
les autres services grand public, les jardins d'enfants,
les crèches et l'enseignement. Dans le secteur de
la production matérielle, les femmes (40 % de la
la main-d'uvre) ont su parfaitement passer des
procédés traditionnels de production aux
technologies les plus avancées. Un régime
strict de protection contre les licenciements pendant la
grossesse a été institué en
R.D.A.
Le congé de
maternité est de 26 semaines entièrement
payé. La prime de maternité est de 1 000
marks pour chaque naissance. Dès la naissance du
premier enfant, les femmes actives peuvent prendre un
congé payé jusqu'à ce que l'enfant
ait un an, et jusqu'à dix-huit mois, à
partir de la naissance du troisième enfant. ll
s'agit d'une libération intégrale des
obligations professionnelles, l'allocation est de 70
à 90 % du salaire net. Dans tous les cas, elles
conservent leur emploi. Les femmes travaillant à
temps plein, qui ont dans leur ménage au moins
deux enfants de moins de 16 ans, travaillent 40 heures
par semaine sans réduction de salaire. Dès
la deuxième naissance, toutes les femmes actives
touchent une allocation pour la garde d'un enfant
malade.
Le congé annuel
minimum pour les mères de plusieurs enfants
travaillant à temps plein est de 20 à 23
jours ouvrables. Les mères effectuant un travail
posté bénéficient d'un congé
supplémentaire allant jusqu'à 10
jours.
Les femmes travaillant
à temps plein, mariées, ayant la garde
d'enfants de moins de 18 ans ou d'ayants droit
nécessitant des soins et vivant dans le
ménage, ont droit chaque mois à une
journée payée pour effectuer les travaux
ménagers.
La réalisation
du droit au travail pour les femmes dépend aussi
du fait que tous les enfants de trois à six ans
peuvent fréquenter le jardin d'enfants et que les
crèches accueillent actuellement 73 % des enfants
de moins de trois ans Ces établissements sont
financés par l'État. Les parents ne paient
qu'une redevance modique pour les repas.
L'encouragement
de la famille est un aspect social
particulièrement important pour les femmes
actives. Les Jeunes couples (jusqu'à 30 ans)
peuvent bénéficier d'un crédit sans
intérêts de 7000 marks, dont le
remboursement est échelonné sur onze ans.
La remise sur la somme à rembourser est de 1000
marks pour le premier enfant, de 1500 marks pour le
deuxième et de 2500 marks pour le troisième
enfant.
Les familles ayant
à charge d'enfants gravement handicapés
bénéficient d'un soutient particulier en
plus de l'assistance médicale : les mères
ont un horaire réduit de travail sans perte de
salaire, elles ont droit à un congé
supplémentaire et à une allocation
financière quand elles gardent l'enfant
malade.
Les familles de trois
enfants ou plus ont droit par priorité à un
logement suffisamment grand et confortable. Entre 1976 et
1985, près de 70000 familles nombreuses ont
emménagé dans un logement neuf ou un
pavillon. Les familles nombreuses
bénéficient par ailleurs d'une allocation
logement, de la gratuité du lavage du linge et
d'un soutien financier pour l'achat de vêtements et
de meubles, de séjours de vacances gratuits ou
à des prix fort avantageux, de séjours de
repos, de remises sur le prix de tous les spectacles, de
la gratuité de la cantine scolaire et du lait
distribué à l'école.
A compter du 1er mai
1987, les allocations familiales seront
considérablement majorées, passant de 20
à 50 marks par mois pour le premier enfant, de 20
à 100 marks pour le deuxième et de 100
à 150 marks pour le troisième et tous les
autres.
* Source : La RDA se
présente (1974 et 1986)